Vous envisagez de planter un rosier dans votre jardin et vous hésitez quant à la variété à choisir ? Ce petit guide vous donnera tous les outils pour mieux saisir les caractéristiques des différents types de rosiers existants.
De la nature à la culture : petit retour historique sur l’origine des rosiers
Longue, très longue histoire que celle des rosiers… Selon certains botanistes, les premiers rosiers seraient en effet apparus il y a plus de 30 millions d’années ! Un laps de temps largement suffisant pour donner lieu à de nombreuses mutations. Ces hybridations ont permis la création de plusieurs espèces, dont environ 200 subsisteraient encore de nos jours.
Bien plus récente, la culture des rosiers sauvages (parfois appelés « rosiers naturels » ou « rosiers botaniques ») remonte tout de même à près de 5000 ans concernant le continent asiatique.
En Europe, la culture de ces plantes est attestée depuis l’Antiquité romaine. Bien différents des sujets que l’on trouve dans nos jardins actuels, les rosiers à cette époque présentaient des fleurs à cinq pétales, principalement de couleur blanche.
Les rosiers anciens
D’abord utilisés pour leurs vertus médicinales, les rosiers seront ensuite cultivés pour d’autres qualités : la beauté de leurs fleurs et leur parfum envoûtant. Avec l’introduction en France de Rosa gallica « Officinalis » puis de Rosa x damascena (rosier de Damas), la culture des rosiers prend un nouvel essor. Botanistes, rosiéristes et obtenteurs divers se lancent dans l’hybridation des spécimens, créant ainsi de nouveaux rosiers désormais regroupés sous l’appellation « rosiers anciens ».
Par « rosiers anciens », on désigne donc des spécimens issus d’hybridations réalisées à partir de rosiers botaniques. Par convention, la dénomination « rosiers anciens » est réservée à des variétés apparues avant 1867.
Outre leur date de création, ces rosiers présentent des caractéristiques propres à ce groupe des « rosiers anciens ». Fragrance, forme des roses et durée de la floraison font notamment partie des principaux critères déterminants. C’est ainsi que la plupart des rosiers anciens ne fleurissent qu’une fois par été, de manière prolongée. Ils sont dits « non remontants ».
Par ailleurs, la plupart des roses anciennes offrent un parfum puissant et capiteux, très reconnaissable. Ce trait distinctif, ajouté à la forme des fleurs, opulentes, souvent doubles et dotées de très nombreux pétales, constitue l’un de leurs plus gros atouts.
Quelques exemples de rosiers anciens : Rosa Centifolia de Grasse, Baron Girod de l’ain, Gros Provins Panaché.
À noter : on confond souvent les « rosiers anciens » avec les « rosiers anglais »… Il est vrai qu’ils présentent bien des points communs, à commencer par le charme de leurs fleurs et leur fragrance si reconnaissable. Pourtant, l’appellation « rosiers anglais » concerne en principe uniquement les rosiers créés par David Austin, fabuleux rosiériste anglais né au début du XXe siècle. Passionné de roses anciennes, il a créé plus de 200 roses toutes plus belles les unes que les autres !
Tout comme les rosiers anciens, les rosiers anglais arborent de somptueuses fleurs, souvent de grande taille. Elles exhalent un parfum puissant et très reconnaissable. Les coloris sont variés (du rose tendre à l’orange en passant par l’abricot ou le rouge vif…) dans une gamme de nuances presque infinie.
La floraison, remontante pour les rosiers anglais contrairement à celle des rosiers anciens, est réputée pour son abondance. Enfin, atout supplémentaire des roses anglaises, la floraison s’étale généralement durant de longues semaines… Vous cherchez une variété pouvant vous offrir ses fleurs pour composer de jolis bouquets tout au long de la belle saison ? Alors les rosiers anglais pourraient bien vous convenir… (The Gererous Gardener®, The Ancient Mariner®, Desdemona)
Les rosiers modernes
À la fin du XIXe siècle, une nouvelle page se tourne dans l’histoire des rosiers. L’obtention du rosier La France (premier rosier hybride de thé) par le rosiériste Guillot, en 1867, marque le début de l’ère des rosiers modernes.
À compter de cette date, les variétés hybrides de thé deviennent de plus en plus populaires. Les roses Polyantha et autres Floribunda deviennent peu à peu les nouvelles reines des jardins d’agrément.
Les différents types de rosiers : classification par forme de végétation
Rosiers buissons
D’une hauteur variant de 70 cm à 1,20 m en moyenne, les rosiers buissons formes des touffes de rameaux compactes. Ils permettent de créer des massifs aux couleurs chatoyantes, mais peuvent aussi servir pour former des plates-bandes.
Autre utilisation possible : dans la composition de petites haies fleuries. Pour cet usage, vous pourrez par exemple opter pour le rosier buisson Rugosa. Avec sa végétation fournie et vigoureuse, il est idéal pour créer une « haie de clôture ». Bien doté en épines, il peut même jouer un rôle défensif en cas de besoin !
Dans la catégorie « rosiers buissons », on trouve des variétés à grandes fleurs et des variétés à fleurs groupées en bouquets (par exemple les variétés « Ena Harkness » et «Jubilé du Prince de Monaco®»), dont la floraison s’étale de mai à juin. Connus pour leur résistance, les rosiers buissons demandent toutefois à être plantées dans une terre bien drainée. On prendra également soin de les placer dans une zone bénéficiant d’une bonne exposition au soleil.
Découvrez le rosier Crazy Pink Voluptia®, un rosier arbustif à grosses fleurs fuchsia très parfumées et résistant aux maladies (variété de la gamme Verdia®)
Rosiers lianes et rosiers grimpants
Souvent issus de variétés anciennes, les rosiers lianes sont connus pour leur rusticité. De croissance rapide, ils sont vigoureux et peuvent vite atteindre 4 à 5 mètres de hauteur. Avec leur végétation fournie, ils permettront par exemple de recouvrir rapidement un mur disgracieux. Généralement non remontants, ils sont en contrepartie très florifères et présentent de superbes grappes de fleurs aux couleurs variées. Le plus connu est le rosier grimpant à grandes fleurs “Pierre de Ronsard®”.
Rosiers couvre-sol
Résistant aux maladies, très peu exigeant en termes de sol comme d’entretien, le rosier couvre-sol est un allié de taille pour tous ceux qui veulent se faciliter la vie au jardin. L’aspect esthétique n’est pas en reste : le feuillage est dense, d’un beau vert sombre et la floraison généralement très longue. Un dernier argument pour vous convaincre de l’intérêt de cette plante « facile » et « tous usages » : elle sera aussi à l’aise si vous la plantez en mi-ombre qu’en plein soleil. Avouez qu’il est difficile de faire mieux ! C’est le cas du rosier Calizia. Ses fleurs orangées apportent beaucoup d’originalité aux massifs. Sa floraison abondante vous assure des fleurs jusqu’aux premières gelées.
Rosiers miniatures
Ces rosiers qu’on appelle parfois « rosiers nains » conviennent logiquement aux petits espaces. Parfaitement adaptés à la culture en pots ou en jardinières, ils permettent de décorer avec goût une terrasse ou un balcon. Tout comme le rosier “Zepeti®”, ils peuvent aussi former une jolie bordure de massif en pleine terre ou même être intégrés dans une rocaille pour une touche colorée. Une chose est sûre : quel que soit l’endroit où ils seront placés, nul doute que vous apprécierez le côté très florifère de ces mini-rosiers.
Rosiers tiges et rosiers pleureurs
D’une esthétique plus « travaillée » que celle des rosiers buissons ou arbustifs, ces rosiers feront merveille pour créer un point focal dans votre jardin. Très élégante, la forme des rosiers tiges et des rosiers pleureurs est obtenue par le biais d’un greffage réalisé non pas en bas, mais en haut du support de greffe (en l’occurrence, il s’agit d’une canne d’églantier « Rosa Canina »). Selon la hauteur du point de greffe, on obtient un rosier-tige (point de greffe entre 1,10 m et 1,30 m) ou un rosier pleureur (point de greffe situé entre 1,40 m et 2 m). Pour obtenir un bel exemplaire de rosier pleureur, choisissez de préférence une variété arbustive à port retombant ou éventuellement une variété sarmenteuse à bois souple.
Pour bien mettre en valeur ces rosiers dotés d’une grande valeur ornementale, rien de mieux qu’un usage en isolé ou en binôme. Spectaculaires, mais fragiles, les rosiers tiges requièrent quelques précautions : un tuteurage est nécessaire pour supporter le poids de la végétation. Pour les rosiers pleureurs, on pourra palisser les ramifications sur une armature métallique : cette opération favorisera un épanouissement maximal tout en décuplant l’effet ornemental du rosier
Si vous posez la question “Quand et comment tailler les rosiers ?”, lisez notre article conseil pour tout savoir sur l’entretien de votre rosier.
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Que vous cherchiez à habiller une tonnelle ou une pergola…
Que vous souhaitiez composer un massif ou former des bordures…
Que vous disposiez d’un petit balcon ou d’un vaste jardin…
Il existe forcément un type de rosier adapté à votre projet.
Vous aimeriez bénéficier d’informations supplémentaires pour être sûr de faire les bons choix ? N’hésitez pas à nous rendre visite, nous serons ravis de vous conseiller quant aux multiples possibilités offertes par nos magnifiques rosiers !
